L’échine se courbe
La tête est lourde
La nuque s’allonge.
Un courant d’air la frôle, un mot, une main dans une caresse qui rend le monde à la réalité.
*Convulsion
-Moi je pensais être seul, seul avec ma tête, à l’éplucher couche par couche.
-Alors il faut couper, couper cette nuque, et ce corps avec, et frapper la jugulaire, et frapper la voix.
-Et laisser le corps se tirer comme un poulet sans tête.
-Le laisser poursuivre sa route, le regarder trainer et s’éparpiller dans la fange et le foutre.
-Le laisser se frotter comme se frotte les chiens, dans le frôlement des corps et des mots qui rend le monde à la réalité.
Se taire
Enfin.